Nous avons pu effectuer un premier contact alors que les containers arrivaient tout juste au port de Marseille. Le S4 sera dans les concessions dès le début du mois de février et il est très attendu car les premières photos, diffusées en novembre, montraient déjà un scooter bien léché. Et l’on n’est pas déçu une fois l’engin sorti de caisse. La finition est bonne, la ligne agréable et le gabarit valorisant, avec des roues de 12 pouces chaussées de pneus larges. Frein avant à disque avec étrier double piston, boîte à gants, plancher plat, coffre à ouverture au contacteur logeant un casque intégral, prise 12 volts, porte-bagages, deux béquilles avec sécurité coupe contact pour la latérale : on est dans le haut de gamme de l’équipement pour un 50 ! Le tableau de bord est plus conventionnel, avec tachymètre et jauge, mais ni montre ni de voyant de passage en réserve. Mais au final, le bilan reste très largement positif du point de vue de l’équipement.
Ligne agréable
Le S4 emprunte le phare du Cordi, repris également sur les Kymco Agility, ce qui lui donne un air de famille et de déjà vu. Par contre, on note sur ce modèle l’intégration des clignotants avant et arrière, une selle à liserés rouge, un superbe feu arrière à leds. En s’installant à bord, on apprécie le gabarit, qui laisse de la place pour les jambes et les pieds, et son plancher plat généreux, qui permet le transport d’un gros sac grâce au crochet ad hoc. La selle épaisse n’est pas trop haute (780 mm), mais le plancher assez élevé fait que le pilote se retrouve avec les jambes bien repliées. Une position qui surprend donc un peu, mais l’on prend vite ses marques. Il est temps de mettre en route.
Moteur vif
Le fonctionnel et le design sont une chose, mais sur un scooter, même 50, le moteur et le comportement sont des éléments de jugement qui restent vitaux. Le moteur 4-temps s’ébroue promptement au démarreur électrique, un kick étant prévu au cas où la batterie viendrait à défaillir, et l’on est immédiatement surpris par le silence de fonctionnement de ce 50 cm3. Les départs sont vifs et le S4 prend l’avantage sur les autos, ce qui s’avère sécurisant. Ensuite, l’accélération se pondère pour arriver aux 45 km/h chrono que le Daelim atteint rapidement. Un moteur bien né qui se montre économique à l’usage, avec guère plus de 2 litres aux 100, mais aussi avec un entretien réduit puisque la vidange se fait tous les 4000 km seulement. Avec son réservoir de 6,5 litres, les passages à la pompe sont également espacés.
Comportement sans histoire
Quand on a un bon moteur, il faut que le châssis suive. Bien posé sur ses pneus larges de 12 pouces, le S4 tient la route. La fourche, comme l’amortisseur arrière réglable se montrent un peu fermes et encaissent mal les gros chocs. Le réglage de l’amortisseur est, par ailleurs, pratiquement impossible sans démonter le filtre à air. Le freinage est également à la hauteur avec un disque avant puissant et dosable associé à un tambour arrière acceptable. Ce Daelim se manie facilement et son moteur souple et prompt facilite la conduite dans les encombrements. Une fois arrêté, le béquillage est facile et sûr, la latérale étant équipée d’une sécurité par coupure moteur, alors que la centrale exige un peu de force pour s’installer.
