Regler le carburateur

Cette procédure fonctionne avec la plupart des scooters chinois, 50cc, 125cc, 150cc

Pour tirer parti de toute la puissance d’un moteur 2 temps et donc de son banshee, il faut un réglage fin de sa carburation.

Un peu de méthode est indispensable ( si vous vous perdez dans vos réglages, revenez au réglage standard et recommencez).

Le réglage d’un carburateur se fait moteur chaud et avec un mélange « frais ».

Ordre de réglage :
Niveau de cuve.
Ralenti.
Gicleur principal.
Aiguille.
Puit d’aiguille

1 – Le niveau de cuve.
La valeur du niveau de cuve est donnée dans le manuel d’atelier.
Le niveau de cuve se mesure en retournant le carburateur pour mettre en contact l’ensemble flotteur-pointeau. Mesurez la distance entre la plan de joint et la base des flotteurs.
Le réglage se fait en tordant le linguet ( situé sur les flotteurs)  qui agit sur le pointeau.
Un niveau de cuve trop bas appauvrira la carburation et inversement un niveau trop haut l’enrichira.

2 – Le ralenti.
Trois pièces ont la plus grande importance :
– La vis de ralenti
– La vis d’air
– Le gicleur de ralenti.

– En premier lieu , vérifier que lorsque vous lâchez la poignée de gaz , le boisseau redescend bien jusqu’en bas. Il faut entendre un « Blong  » caractéristique.

Ensuite, il faut démarrer le moteur et tourner la vis de ralenti jusqu’à ce que le moteur ronronne correctement.

– Si le moteur  cogne comme une brute ou fonctionne irrégulièrement, il faut agir sur la vis d’air.
Plus on tourne la vis dans le sens des aiguilles d’une montre, plus on diminue l’entrée d’air et donc plus on augmente la richesse du mélange au ralenti. Inversement, plus on augmente l’arrivé d’air plus on appauvrit le mélange.

-Si le moteur émet le « Beuhh » caractéristique du trou à l’accélération , il faut serrez progressivement la vis d’air quart de tour par quart de tour.

La valeur moyenne se situe entre un tour ¼ et un tour ¾.  Pour la valeur sur le banshee se reporter à la page « réglage banshee »

En dessous d’un tour à partir de la position fermée, c’est que le gicleur de ralenti n’est pas adapté. Il se remplace par un modèle de 5 points supérieur et ainsi de suite jusqu’à la disparition du  » Beuhh « .

Inversement, si le moteur cafouille, n’offre pas une montée en régime régulier sur le premier ¼ de tour et que la vis d’air dépasse les deux tours il faut descendre de 5 points le gicleur de ralenti jusqu’à la bonne valeur.

– Si ce dernier est trop petit , l’augmentation de la vitesse moteur est lente et irrégulière.
– Si le gicleur est trop gros, il causera une fumée d’échappement lourde et un bruit sourd en sortie de pot.

3 – Le gicleur principal.
C’est une pièce très importante.
Pour savoir si le gicleur principal est le bon, une seule méthode : « le point fixe » ou encore appelé « arrêt carburation ».

– Moteur chaud, roulez à fond de 5 pendant 5 à 10 secondes , débrayez d’un coup en coupant les gaz  évidemment, arrêtez vous (sans donner de coup de gaz et en restant sur le même rapport).
– Démontez la bougie et regardez sa couleur :
– Noire et grasse = gicleur trop gros (mélange trop riche).
– Marron chocolat = gicleur correct.
– Blanc/beige = danger, gicleur trop petit.

Comment trouver le bon gicleur ?
Commencez par monter un gicleur plus gros que celui prévu dans le manuel ( plus 10 points ) et procédez par la méthode du point fixe en descendant la taille des gicleurs par palier.

Pour une bonne lecture, utilisez une bougie qui a déjà « roulée » ( mais propre) et qui prendra la  couleur rapidement.

 

4 – Aiguille et puit d’aiguille.
L’aiguille possède de 3 à 5 crans de réglage selon les marques de carburateur.
Le réglage de base est le cran du milieu.
Le clip placé au plus haut donne un mélange plus pauvre.
Au contraire, le clip placé au plus bas enrichi  le mélange.
Pour savoir si le réglage du circuit intermédiaire est bon, roulez à mi-régime sur le 4° rapport et ouvrez d’un coup en grand.

– Si la montée en régime est linéaire (sans que le moteur « ratatouille »), c’est que le réglage est bon.
– Si la montée en régime se produit d’un coup sec après un laps de seconde d’hésitation, le mélange est trop pauvre. Il faut donc abaisser le clip sur l’aiguille (commencer par un cran).
– Si la montée en régime est lente, par à-coups, le moteur « ratatouille », il faut appauvrir en montant le clip sur l’aiguille. Au cas où vous étés arrivé au dernier cran du haut , mettez un puit d’aiguille de taille inférieur et recommencez les réglages avec le clip sur le cran du milieu.

Enfin , il faut savoir que pour un même carburateur il existe différent type d’aiguille ( plus ou moins grosse ). Le type est gravé dessus.

5 – Le boisseau.
Là, il s’agit de réglage pour les plus pointus des metteurs au point.

La coupe du boisseau qui détermine une partie de la réponse à l’ouverture des gaz, et joue le rôle d’une pompe de reprise.
Le réglage consiste dans la possibilité de changer la coupe du boisseau (en changeant le dit boisseau).
Plus la coupe du boisseau est petite et plus le mélange sera riche.
Inversement, plus la coupe est grande, plus le mélange sera pauvre.
Afin de s’y retrouver, il faut savoir que les plus grands chiffres correspondent aux coupes les plus hautes.

Principe de réglages.

Condition Mélange Conséquences
Air froid Pauvre Enrichir
Air Chaud Riche Appauvrir
Air sec Pauvre Enrichir
Basse altitude Origine
+ 1500 m Riche Appauvrir
Air sec Pauvre Enrichir

En cas de mauvais fonctionnement, les symptômes.

Moteur trop riche.
– Accélération médiocre.
– Ratés à accélération.
– Fume excessivement.
– Encrasse la bougie.
– Bruit d’échappement grave.

Moteur trop pauvre.
– Cognement et ferraillement.
– Accélération par à-coups.
– Fait comme si il tombait en panne d’essence.
– Devient rapidement chaud.

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Bruno

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